dimanche 26 novembre 2023

Un sauvetage en demi teinte.

Nous avons lancé un appel à familles d'accueil mi octobre pour des chats en danger de mort. Ce n'était pas une exagération. Il est temps d'expliquer ce qui s'est passé.

30 septembre, Elisabeth, une adhérente, remarque des chatons au milieu d'une rue. Ils viennent d'une maison, le jardin est très dense et arboré, neuf chats sont visibles. Je lui conseille de rencontrer les habitants et de leur offrir notre aide.

4 octobre, Elisabeth rencontre la dame de 95 ans qui vit dans la maison, elle lui propose l'aide de l'association, il y aurait plus de 20 chats. La dame âgée dit que les chatons vont être adoptés, qu'elle est trop fatiguée pour s'occuper de stériliser les chattes et que son fils de 75 ans va arriver de province pour l'aider.

5 octobre, Elisabeth me signale que Françoise, une de ses voisines, va adopter un chaton chez la dame âgée. La vielle dame n'a pas réussi à l'attraper à sa première visite donc elle y retourne, je propose de l'accompagner.

Avant d'entrer dans le jardin et de sonner à sa porte d'entrée, je demande à un voisin de nous accompagner pour ne pas effrayer la dame âgée. Dés qu'elle ouvre la porte, des chats arrivent du jardin et se précipitent pour entrer dans la maison . Elle les chasse. Il y a une quinzaine de chats et chatons, de deux mois à des chats adultes. Les plus hardis se précipitent vers les gamelles vides à nos pieds, les autres restent à bonne distance de nous. 


La vieille dame raconte qu'elle a été hospitalisée plusieurs mois au printemps, que les chattes ont ramenés les chatons quand ils étaient grands. Ce que je traduis dans ma tête par : d' habitude elle régule en tuant les chatons, là elle s'est fait débordée car elle était absente. Les chattes sont de plus en plus méfiantes et attendent que les chatons soient grands pour les ramener.

Je propose notre aide pour stériliser les chats, lui rendre ceux qu'elle souhaite garder et prendre en charge les chatons. Je suggère  de mettre immédiatement une trappe pour attraper les chatons et les mettre à l'abri car ils dorment dehors. Elle refuse, elle les place à des gens très bien (docteur, infirmière...). Elle m'explique que mon aide est inutile car la SPA va venir prendre tous les chats et les faire adopter. Je lui fait remarquer que c'est un mensonge, la SPA n'intervient pas directement chez les particuliers sur des chats libres. La vielle dame argumente alors que son fils Richard va arriver et attraper les chats à l'épuisette. Pour en faire quoi ? Aucune réponse de sa part.

J'arrête là nos échanges après lui avoir donné notre carte et demandé que son fils nous appelle.

Je repars à ma voiture avec son voisin. Je lui explique l'action de notre association pour limiter la prolifération. Et là, il parle. A vomir. Il est là depuis 19 ans, la vieille dame a toujours eu des chats, les chattes font  leurs chatons dans son sous sol ou sur son terrain. Il les prend et les donne à la vieille dame qui les fait tuer par son locataire. Une fois les chatons étaient trop grands, alors l'homme a été les lâchés dans la rue devant chez le vétérinaire. Le voisin raconte ça de manière légère, sans aucune empathie. Malgré mes arguments sur la possibilité de stériliser afin d'éviter tant de souffrance, il refuse de nous aider.


Le lendemain, j'ai des retours très surprenants. Le fils est arrivé, il est très courtois et très conscient du problème des chats, il gère… Il va stériliser les minettes. Je ne dois plus m'en mêler, "on" va appeler la SPA, la mairie, la vétérinaire. 

Une dizaine de jours se passent. Aucune nouvelle. Moi je tourne en boucle sur cette histoire. Bien sûr, les 5 chatons lâchés le 11 septembre 2019 devant chez le vétérinaire ont été sauvés par notre association in extremis mais y en t'il eu d'autres ? En septembre 2021, je suis intervenu à quelques maisons plus loin pour Carmina, une chatte qui avait fait ses chatons dans un abri de jardin. Quand je l'ai relâchée stérilisée, la minette a descendu la rue pour entrer dans le jardin de la vieille dame. Ce sont des petites actions insignifiantes au regard du problème de prolifération existant que j'ignorais complètement.


La principal question est que va faire le fils pour gérer cette trentaine de chats ???

Avec des amies, on décide d'agir. Elles vont "adopter des chatons". Le fils ne se pose pas de questions. On récupère ainsi dix chats, attrapés avec son épuisette et mis en boite de transport par ses soins. Ce sont de jeunes chats entre 3 mois 1/2 et 7 mois. aucun chaton de deux mois qu'on a pourtant vus. 

Et le fils, en confiance et très baratineur, parle. Il va faire prochainement stériliser cinq chattes puis trois chattes puis deux matous puis un matou, cela varie selon les jours. Il va placer une partie des chats dans une ferme pour chasser les rats. Non stérilisés et non identifiés ? Ce n'est pas son problème. Et le summum, les chatons étaient bien noyés depuis des années pour réguler la population.

Nous lui envoyons un courrier proposant à nouveau de prendre en charge la stérilisation de tous les chats, ce qui est un engagement très lourd financièrement. Nous lui rappelons la loi. Aucune réponse.

Pendant ce temps, des chats disparaissent très vite, le fils a dû les déplacer dans une forêt, dans un champ a des kilomètres de là. Nous n'avons aucune preuve. Finalement il n'a stérilisé aucune chatte, sa mère ne veut pas stériliser les minettes et lui trouve que les frais vétérinaires sont très chers.

Sans l'aide des voisins qui refusent de s'impliquer par lâcheté et indifférence et qui vont jusqu'à la délation à notre encontre, avec l'interdiction de la mairie de Saint Rémy les Chevreuse de trapper depuis le territoire communal, nous sommes extrêmement limités.

Nous avons pris en charge dix chats. C'est énorme et très peu. 

Sans stérilisation, les femelles qui restent vont continuer de faire des chatons, qui seront noyés dans le ruisseau derrière, distribués comme des bonbons ou jetés plus loin. Tout çà dans l'indifférence la plus complète. Et dans quelques mois/ année quand la dame de 95 ans décèdera que deviendront tous ses chats ???





dimanche 5 novembre 2023

GOLDIE, 12 ans, a besoin de vous.

 Goldie aurait dû avoir une vie de reine, choyée, bien soignée.


Jolie minette Sacré de Birmanie LOOF, son physique lui a fait gagner des prix. Elle a eu plusieurs portées de chatons, c'était pour cela qu'elle avait été achetée. Sa propriétaire avait un petit élevage " familial" déclaré. A un an, elle pose sur le canapé, sa propriétaire légende cette photo par " fille en or ". Un de ses premiers chatons devient champion de France.

Goldie a eu un suivi vétérinaire pendant 5 ans, puis plus de vaccin. A nouveau un vaccin en 2022, sans rappel. Elle n'a jamais été stérilisée, aucune trace de bilan sanguin.  Elle avait certainement une vie familiale chez sa propriétaire mais le suivi sanitaire est très très léger. 

Sa propriétaire est décédée en fin d' été. Goldie a 12 ans. Quelques semaines plus tard, Goldie atterrit chez une autre éleveuse. Notre histoire avec Goldie commence à ce moment.

Un appel de Clémence début octobre. Elle me raconte une histoire surprenante. Une chatte a suivi ses enfants dans la rue, elle est restée dans son jardin 24 heures sans bouger. Elle l'a nourrie et abreuvée. Elle a demandé de l'aide à Suzanne une voisine plus habituée aux chats. Suzanne conduit la minette chez le vétérinaire pour vérifier son identification. Bingo ! La propriétaire habite à quelques rues. Suzanne va immédiatement lui ramener la minette. Et la réaction de cette dame est surprenante: elle n'en veut pas et propose à Suzanne de la garder. Après un rapide échange, Suzanne comprend que cette minette est en danger, elle repart avec elle afin de la mettre en sécurité. La propriétaire lui donne tous les documents en sa possession: carnet de santé, passeport, pedigree LOOF et prix de beauté plastifiés … Clémence et Suzanne sollicitent notre aide.

Goldie a un très gros coryza, elle fait du jetage partout (elle éternue de la morve ). Goldie part en famille d'accueil sans autres animaux chez Romane.


Nous allons, dès sa prise en charge, faire un bilan chez le vétérinaire.Tous ses paramètres sanguins sont bons, ses reins fonctionnent très bien, elle est testée négative au sida et à la leucose. Un traitement est mis en place. Le jetage purulent devient moins important mais l'amélioration n'est pas flagrante.  Trois semaines plus tard, le traitement est réévalué par la vétérinaire, un nouveau protocole est mis en place pour 15 jours, malheureusement pas vraiment de changement, Goldie a toujours le nez bien pris. Nous retournons jeudi chez le vétérinaire pour faire un prélèvement de morve et un antibiogramme.

Goldie a certainement un coryza depuis de nombreuses années. Non vaccinée, mal soignée, le coryza s'est installé et est devenu chronique. Pas étonnant que l'éleveuse, qui avait accepté de l'accueillir, l'ait mise dehors ! Elle ne voulait pas contaminer ses " chers produits ". Alors pourquoi avoir accepter de la prendre, d'en accepter la propriété si c'est pour la laisser errer dans les rues, dans un environnement inconnu, malade et surtout non stérilisée ? 


C'est la deuxième fois en 2023 que l'on a affaire à des éleveurs incompétents et maltraitants. A chaque fois c'est au décès de l'éleveuse que les problèmes deviennent visibles. Les défauts de soins sont flagrants.😡

Maintenant Goldie est chouchoutée par Romane. C'est une petite mamy douce, calme, avec son petit caractère quand même, elle est un peu fétichiste du gros orteil de ses humains.😂

Nous allons mettre tous les moyens pour lutter contre ce coryza puis elle sera stérilisée.

Nous avons besoin de vous pour financer:

- les frais engagés ( 2 consultations, bilan sanguin 8 paramètres, test felv/fiv, médicaments, injections) 

- les frais à venir, consultation du 9/11, prélèvement envoyé au laboratoire pour culture et antibiogramme, stérilisation.

Soit un total de 450 euros.

Merci à vous tous adhérents, donateurs et sympathisants d'être à nos cotés.


Toutes les photos sont prises chez Romane sa famille d'accueil, sauf celle de 2012.